Whisky Live Paris 2021, c’est dès ce week-end. L’occasion idéale pour parfaire nos gammes, et aborder notamment un type de whisky finalement trop méconnu en France (notamment face aux whiskies écossais) : l’American Whiskey.

Et ça tombe bien puisque Brown-Forman (plus de 6 bouteilles d’American Whiskey sur 10 vendues en Europe, grâce à ses marques Jack Daniel’s et Woodford Reserve notamment) m’a transmis un dossier assez complet sur le sujet, sorte de petit « cheat sheet » du genre.

Bref, de quoi se (re)plonger comme il se doit dans l’univers du whiskey (avec un « e » ici) ! Suivez le guide !

Quelques chiffres pour contextualiser

Selon l’IWSR (en 2019) :

  • Le Blended Scotch représente 78,6% des parts de marché en volume en France
  • Les whiskeys américains sont derrière avec 9,5% de parts de marché en volume, mais devant les single malts écossais (6,5%), les whiskeys irlandais (2,7%), les whiskies canadiens (1,4%) et les japonais (0,7%)
  • La part de marché en volume du whiskey américain a plus que doublé en 10 ans, passant de 4,1% en 2010 à 9,5% en 2019

Aussi :

  • On dénombre aujourd’hui plus de 2000 distilleries et micro-distilleries aux USA
Chris Fletcher, Master Distiller (Jack Daniel’s)

American Whiskey : Quoi ? Comment ?

Côté composition, comme tout whisky, l’American Whiskey se produit à partir des mêmes 3 ingrédients principaux : céréales, eau et levure.

Ensuite, les choses sont assez simples :

  • Un bourbon aura au moins 51% de maïs dans son mash bill
  • Un rye contiendra au minimum 51% de seigle dans sa recette
  • Une distillation à 95% vol. maximum (et sur le territoire US), ou 80% vol. max (160 Proof) dans le cas plus spécifique du Bourbon
  • Un vieillissement dans des fûts de chêne neuf américain, et si ce vieillissement se fait au moins deux ans, le whiskey pourra prétendre à l’appellation « straight bourbon » ou « straight rye whiskey » selon le cas
  • La mise en bouteille se fait à 40% vol. minimum

Ensuite, pour se distinguer, certains vont éventuellement faire appel à :

  • La méthode du « sour mash » pour la fermentation (e.g. c’est le cas de Jack Daniel’s)
  • Une fermentation plus longue (e.g. Woodford Reserve qui fermente 6 jours vs les 3 jours habituels chez nombre d’autres distilleries)
  • L’usage de pot stills (e.g. Woodford Reserve) plutôt que de colonnes
  • La filtration sur charbon de bois (aka Lincoln County Process) avant maturation pour le Tennessee Whiskey (e.g. Jack Daniel’s)
  • Toaster ses fûts (e.g. Woodford Reserve)

Dégustation

Pour la dégustation, s’il y a bien un domaine où le whiskey américain domine le Scotch, c’est bien celui des cocktails.

Ainsi, si vous souhaitez mettre un peu de fantaisie dans vos habituels dégustations neat 🥃, quatre cocktails se démarquent en particulier à mes yeux : le Old-fashioned, le Mint Julep et le Boulevardier pour un Bourbon et, dans le cas d’un rye whiskey, le Manhattan (ne me parlez surtout pas d’un Rob Roy 😬).

Spiritourisme

Aux USA, le modèle économique des distilleries intègre probablement plus qu’ailleurs cette dimension. Ainsi, si vous avez l’opportunité de vous rendre aux USA, je ne saurai trop recommander de vous caler des visites de distilleries. Quelques soient leurs tailles, elles accueillent volontiers les touristes et on aurait tort de bouder son plaisir. J’ai eu l’opportunité de faire Jack Daniel’s (Tennessee), Kings County (New York), Pearless (Kentucky), Corsair (Tennessee) et bien d’autres, et définitivement : chaque visite constitue la meilleure façon qui soit de vivre l’expérience American Whiskey.

Bref, vivement qu’on puisse voyager de nouveau !

Elizabeth McCall et Chris Morris (Woodford Reserve)

D’ici là, pour aller plus loin et conclure en beauté, Brown-Forman m’a donné la possibilité de faire gagner un exemplaire du livre Le Nez du Bourbon.

Pour participer (et vous inscrire à DistilNews par la même occasion), il suffit de remplir le formulaire sur cette page (NB : clôture des inscriptions ce 27 septembre). Bonne chance !

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