Antonomases liquoristes ?

Pas évident de se faire une place face à certaines marques…

En effet, quand on dit gentiane, on pense assez naturellement à la Suze.

Et dans le même esprit, pour un triple sec, on aura tendance à évoquer du Cointreau.

Mais bien au-delà de ça, dans l’univers du cocktail en particulier, ces marques parviennent jusqu’à éclipser parfois totalement leur catégorie-mère, telles des Kleenex, Frigidaire, Thermos, Post-It, Sopalin, K-way, Boules Quiès, Scotch, etc. qui sont devenues des noms communs dans leur domaine.

D’ailleurs, bien malin celui qui saura nommer spontanément d’autres options face à ces deux marques historiques de liqueurs, non ?

Quelles alternatives ?

Certes, Pierre Ferrand Triple Sec Dry Curacao ou Salers ont légitimement leurs aficionados dans le monde du bar, mais si je vous demande de me citer une 3e marque, ça se complique, non ?

Pour moi oui, en tous cas… (NB : j’omet volontairement ici les liquoristes en série comme Bols, Giffard, Marie Brizard, De Kuyper et cie)

Aussi, pour réparer cette « injustice » (et mon inculture), ou simplement élargir nos horizons, j’aimerai vous partager le nom d’une marque plus discrète que j’ai découvert sur le tard (honte à moi).

Son nom ? Distillerie de Grandmont (Ambazac, Limousin) du réinventeur de spiritueux anciens, Karim Karroum.

Une approche différente

Si Suze a su, avec brio, casser avec son image d’alcool à papa pour devenir le nouveau cool (et même innovateur) à grand renfort de collaborations artistiques ou avec nombre de bartenders (e.g. en surfant parfaitement la vague du cocktail negroni)…

Ou si de nouvelles marques telles que La Jeannette savent rendre branché cet alcool à mamie en jouant sur le sex appeal du vintage, ou un certain revival du kitch (on fait bien un Championnat d’Europe de la coupe mulet !)…

Distillerie de Grandmont propose pour sa part une approche plus « pure » et sans chichi, avec un focus 100% produit, et artisanal au sens propre.

Comme le Port Salut, c’est écrit dessus

Ainsi, son amer gentiane s’appelle Amer Gentiane.

Et son triple sec s’appelle Triple Sec Curaçao Blanc.

Pas d’artifice ici donc, à l’instar des produits proposés.

Et pas davantage de blabla inutile pour présenter ses liqueurs. Juste l’essentiel.

Amer Gentiane :

  • Batch de 2400 bouteilles
  • De l’alcool de grain bio en base, de la gentiane fraîche et sèche de 25 ans, des plantes et fruits naturels ou sauvages
  • Une couleur naturelle
  • Et 32% vol.

Triple Sec :

  • Batch de 2288 bouteilles
  • De l’alcool de grain bio en base, des fruits, des plantes et épices naturels ou sauvages
  • Et 40% vol.

Résultat : c’est bien fait, et authentiquement craft. Bref, aussi travaillé dedans, que en dehors (bien joué The Rooster Company pour le branding).

Et le tout, sans y paraître, et sans nous assommer du verbiage habituel sous lequel se noient malheureument tant de marques.

D’ailleurs, Karim recommande de déguster le Curaçao Blanc pur, tout droit sorti du freezer. Tout simplement.

Nul besoin de développer davantage… 🙂


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